Le pied du cheval

Le sabot du cheval

Le pied du cheval est le membre essentiel pour assurer sa locomotion et ce n’est pas un hasard d’entendre régulièrement le fameux dicton populaire “Pas de pied, pas de cheval ! Toute faiblesse du pied peut rapidement mettre le cheval hors d’usage.

Les pieds correspondent aux extrémités des membres du cheval et supportent tout le poids du corps de l’animal. 

Le cheval est un périssodactyle, ce qui veut dire qu’il possède un nombre impair de doigts. Et en fait, dans son cas, il n’en possède qu’un qui, en anatomie comparée correspond aux dernières phalanges du majeur chez l’homme. Le sabot correspond donc à l’ongle, le pied et le paturon au majeur, le canon à la paume de la main et le genou au poignet. L’ancêtre du cheval possédait lui 4 ongles aux antérieurs et 3 ongles aux postérieurs ; c’est dire l’évolution qu’il a subit jusqu’à nos jours.

La locomotion du cheval dépend complètement de ses pieds qui supportent la totalité du poids du cheval et répartie bien sûr sur les quatre membres dont 44% sur les postérieurs et 56% sur les antérieurs.

Le fonctionnement du sabot du cheval

La structure du pied du cheval est extrêmement complexe et en fait un modèle d’ingénierie. Les pieds amortissent tout le poids du corps du cheval ainsi que les chocs mais servent également de propulseurs. 

Le pied subit par conséquence de fortes pressions et la mécanique mise en place lors de déplacement est très bien structurée. 

Les principales phases dans la locomotion du cheval sont l’amortissement, le soutènement et la propulsion.

Quand le pied du cheval se pose au sol, grâce à leur structure souple, les talons s’écartent, s’appuient et abaissent l’ensemble du pied. 

Le tendon fléchisseur perforant et le petit sésamoïde (os naviculaire) sont actionnés par le léger basculement de l’os de la couronne et influent sur le coussinet plantaire et les fibrocartilages (lire les articles sur l’anatomie du pied externe et interne).

La fourchette vient alors toucher le sol et joue un rôle d’amortisseur également. La résistance à cette énorme pression est permise grâce à l’élasticité et la solidité de la corne. 

La flexion des articulations permet de récupérer l’énergie cinétique et de créer une propulsion. 

Ainsi, pour une bonne locomotion, le cheval doit posséder :

  • de la souplesse dans les fibrocartilages,
  • des tendons solides,
  • une corne solide et élastique,
  • de bonnes articulations
  • aucun défaut d’aplomb 

Un problème articulaire, tendineux, une pathologie du sabot, des aplombs défaillants obligent le cheval à compenser et ainsi les forces ne s’exercent plus normalement sur chacune des parties. 

La forme du sabot du cheval

Selon la race ou l’utilisation qui est faite du cheval, on peut trouver des formes différentes de sabots.

Un cheval avec des pieds larges sera plus apte aux sauts d’obstacles avec une meilleure surface de réception et d’amortissement ou encore plus à l’aise sur les sols mous avec une plus grande surface de portance.

Un cheval aux pieds fins peut être un cheval évoluant sur sol plat en dressage, galop, endurance, trot…et plus à l’aise sur les sols secs ou pierreux. 

Toutefois, ces différences ne sont aucunement déterminantes pour les performances du cheval. 

En revanche, ce sont les différences entre les pieds d’un même cheval qui doivent alerter le cavalier car il s’agit d’un indicateur d’une vraie importance.

Par exemple, un sabot antérieur plus large que l’autre peut être le signe d’un défaut d’appui sur un de ses membres.

Un état douloureux, un problème locomoteur, une lésion peuvent obliger le cheval à compenser sur les autres pieds pour se soulager. 

La corne du sabot du cheval

L’organisme du cheval produit naturellement la corne du sabot. Grâce à la biotine, appelée également vitamine B8, la kératine du sabot se forme au niveau du bourrelet principal sous la couronne. C’est la circulation sanguine activée lors des déplacements qui stimule la pousse.

Appelée avalure, la pousse de la corne est en général d’environ 1 cm par mois mais celle-ci va dépendre de nombreux facteurs comme l’alimentation, la saison, l’activité, la santé du cheval…C’est pourquoi dans certains cas, il peut s’avérer nécessaire de complémenter le cheval en biotine. Pour mieux comprendre le rôle de la biotine sur l’organisme et la pousse de la corne, lire l’article sur la biotine.

Pour un cheval en bonne santé et à l’état naturel, la pousse de la corne compense l’usure due aux déplacements. Par contre, pour les chevaux utilisés dans des activités équestres, sur des sols variables, l’usure sera bien différente et plus prononcée. La pose de fers permet de limiter une usure excessive. Il en est de même pour les chevaux sans activité qui peuvent présenter une érosion de la corne peu suffisante. 

Dans les deux cas énoncés, la forme initiale du sabot est modifiée et peut entraîner des problèmes de déformations, des douleurs entraînant inévitablement des boiteries. Ainsi, il est donc très important de procéder à un parage régulier afin de redonner leur forme optimale aux sabots.

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